Toute ma vie, je me suis demandé quelle était ma place.
Toute ma vie, ou plutôt ces 35 dernières années, j’ai cherché où et comment je devais être et me comporter.
Avant, je n’avais pas l’âge pour ce genre de questions, ou alors je connaissais déjà la réponse… et puis je l’ai oubliée. Ce que j’en retiens, c’est une sensation profonde d’avoir toujours été hors du cadre.
Le cadre implique une forme de limite, et la limite implique une coupure. Pour moi, la rupture n’existe pas. Tout est un, et j’aime tisser des liens entre toutes choses. Ma vie me semble extraordinaire, parce que je ne parviens pas – et ne parviendrai probablement jamais – à la définir.
Tout a changé le jour où j’ai compris qu’il n’y avait en réalité aucun cadre à briser, du moins hors de soi. M’autoriser à être devenait alors une nécessité. Et pour y parvenir, il me fallait me connaître.
Je recherche l’harmonie du monde dans un élan de vie tourné vers l’être et non vers le faire. Dans cet élan, c’est la question qui est dynamique.
Une réponse amène toujours une autre question.
Il y a une citation d’Einstein que j’aime bien et qui dit ceci : « Si j’ai un problème dont dépend ma vie et que j’ai une heure pour le résoudre, je passe 50 minutes à trouver la bonne QUESTION et 10 minutes pour TENTER d’y répondre. »
Je pense qu’au delà d’un aspect purement philosophique, la question est une ouverture au monde, une mise en perspective, un décalage utile, un déplacement, une sorte de pas de côté.
Qu’ai-je fait ?
J’ai joué au théâtre, participé à la création de spectacles vivants, observé l’humain à travers une caméra, cadré des visages, scruté l’autre, ses émotions, le monde, au travers d’un œilleton et d’un écran. J’ai enregistré des mots, des phrases, des sons que j’ai aimé mettre en ordre, créant des rythmes pour exprimer des émotions. J’ai passé de nombreuses heures à synthétiser des messages, imaginer des constructions et concevoir des projets audiovisuels. J’ai aussi beaucoup écrit.
J’ai créé une entreprise, développé des films de fiction et des documentaires, filmé du théâtre, des chanteurs et des opéras. J’ai joué – et je joue encore – des rôles, appris des textes, me suis projeté dans des univers de fiction.
J’ai enseigné l’image et le son à des lycéens pendant presque dix ans, tentant de les sensibiliser à l’importance du point de vue et à la construction du regard. J’ai cherché à leur transmettre une vision du monde fondée sur les singularités, la beauté des aspérités et l’acceptation des erreurs.
Mon cheminement m’a conduit à acquérir des connaissances en sciences humaines et en programmation neuro-linguistique (PNL). Aujourd’hui, je suis engagé sur une voie spirituelle.
J’ai travaillé trois ans en Afghanistan, où j’ai créé une structure de production au sein d’une agence de communication. J’y ai découvert une culture, la peur, la guerre, le manque, la joie et la foi. Et ma vie a changé.
Plus récemment, j’ai rencontré la montagne, le yoga et l’apnée. Et ma vie a changé.
Aujourd’hui je développe un accompagnement à l’expression globale : www.mexprimer.ch